Introduction podcast
Bienvenue dans le podcast qui vous plonge au cœur de l’esprit humain. Je suis Nassima, psychologue du travail, et je serai votre hôte dans cet épisode dédié à la quête passionnante des mystères de la psychologie. Dans chaque épisode, nous parlerons de la psychologie sous différents aspects pour mieux comprendre ce qui nous rend heureux, épanouis et en harmonie avec nous-mêmes.
Alors, installez-vous confortablement, ouvrez votre esprit et préparez-vous à plonger dans le monde fascinant de la psychologie.
Bonjour, j’espère que vous allez bien ! On se retrouve aujourd’hui pour la deuxième partie sur l’anxiété de performance. La dernière fois, on a vu ce que c’était, comment elle a été modélisée et ce qui peut en être la cause.
Dans cet épisode, on va parler de la manière dont on peut gérer cette anxiété. Cette anxiété, on le rappelle, a autant un impact sur la santé physique que psychologique (sensation de mal-être, sensation de vide dans l’estomac, palpitations, maux de tête, douleurs d’estomac, eczéma). Au début, quand on ressent les symptômes pour la première fois, on se dit qu’on peut supporter, mais à partir d’un moment, si c’est récurrent voire permanent, ça peut vite devenir épuisant. Ça peut avoir de graves conséquences parfois.
J’espère que cet épisode pourra vous donner des pistes et des outils qui pourront vous aider, que ce soit dans votre pratique en tant qu’accompagnateur ou pour vous-même. L’anxiété touche tout le monde, personne n’est seul dans cette épreuve et il existe plein de moyens pour améliorer sa situation.
Gestion de l’Anxiété
Pour gérer ce type d’anxiété, on peut le faire seul(e), même si je ne conseille pas trop, surtout si c’est récurrent et assez intense. Mais bon si vous le faites seul(e) :
Dans un premier temps, vous pouvez essayer/conseiller d’analyser les situations dans lesquelles vos insécurités surviennent. L’idée c’est de comprendre et de saisir les éléments déclencheurs de cette anxiété (les schémas qui peuvent se répéter, des sensations physiques ou émotionnelles qui peuvent vous alerter) lorsque vous vous retrouvez dans une situation menaçante. À partir de cette analyse, on peut réfléchir à la mise en place de rituels qui vous permettront de mieux vivre la situation anxiogène. Dans ce genre de situation, la visualisation de la situation peut vous aider.
Exemple : Vous pouvez imaginer que vous devez faire une présentation au travail, ou vous avez une compétition. Panique à bord, vous avez le trac, qu’est-ce qu’on peut faire pour calmer l’état d’alerte dans lequel on se retrouve ? Chercher à comprendre quels sont les enjeux ? Se demander ce qu’on est capable de faire, ce que l’on ne peut pas faire. En vous mettant en situation, on peut « s’entraîner à faire face aux situations ». En TCC, c’est ce que l’on appelle l’exposition.
Vous pouvez aussi essayer d’identifier les pensées négatives et irrationnelles qui surviennent lorsque vous êtes anxieux. Peut-être que vous pouvez essayer, non pas de les stopper, parce que je pars du principe que ce que tu cherches à réprimer absolument s’imprime dans ton esprit. Mais peut-être que vous pouvez apprendre à les accueillir. En fait, ce qu’il faut comprendre avec les pensées négatives, les pensées dysfonctionnelles ou les ruminations, c’est qu’elles ne sont pas réellement vos pensées. Ce sont des constructions cognitives, elles ne sont pas à vous. Ce n’est pas vous volontairement qui pensez que vous êtes nuls. Elles ne viennent pas de vous. Alors lorsqu’elles arrivent, vous pouvez les laisser venir, vous pouvez vous dire « ok t’es là je t’accepte mais ça ne veut pas dire que t’es vrai ».
Quelque chose qui peut aider, c’est de noter les choses que vous avez déjà réussies, les choses dans lesquelles vous vous épanouissez. Parfois, regarder en arrière, faire un pas en arrière pour voir le chemin parcouru et se rendre compte de tout ce qui a déjà été réalisé, et de vous rendre compte que c’est vous ou le coaché qui a fait tout ça, aide à reprendre des forces pour la suite. Il y a une citation qui dit que pour déplacer les montagnes, il faut déjà déplacer les petits cailloux. Le message que je veux vous faire passer, c’est que plein de petites actions, mises bout à bout, bah ça fait une grande action.
Vous pouvez aussi utiliser des outils de gestion du stress comme la méditation, la relaxation et l’activité physique. Pour la méditation et la relaxation, il existe plein d’applications qui peuvent vous guider avec des versions gratuites très chouettes.
Dans un cadre un peu plus formel, au travail, vous pouvez également envisager un échange avec votre supérieur pour revoir vos objectifs à court et long terme pour qu’ils soient plus réalistes. Il ne faut pas avoir peur de se tourner vers ses supérieurs, il faut se dire qu’un manager est là pour vous gérer, certes, mais il est là pour vous gérer et veiller à ce que vous soyez dans un environnement propice à faire du bon travail. Pour lui, si vous êtes mal quand on vous demande de faire quelque chose, il n’a rien à gagner à vous laisser dans votre galère. C’est contre-productif pour vous, pour l’équipe et pour lui. Un bon manager, c’est une personne qui répond présent lorsque vous avez une demande ou un problème. La moindre des choses c’est de vous offrir une écoute bienveillante et d’essayer des choses pour rendre moins difficile votre position afin que vous trouviez un équilibre.
Dans un cadre informel, vous pouvez avoir des conversations avec votre entourage pour décharger ce que vous avez sur le cœur, ou même avec vous-même, faire un check-up avec soi-même, c’est cool. Pour ça, vous pouvez parler ou écrire. Mais pareil, l’idée c’est que vous appreniez à vous connaître et pour ça il faut être accueillant, bienveillant et n’avoir aucun jugement envers soi.
Si vous souhaitez être accompagné :
Au travail, vous pouvez demander à être coaché ou suivre une formation pour vous améliorer et monter en compétences. Peut-être que si vous êtes mal dans votre travail, c’est aussi potentiellement dû au fait que vous sentez un manque de connaissance/de compétences pour faire ce qu’on vous demande de faire. Apprenez aussi à poser vos limites parce que vous n’êtes pas forcément la source du problème et parfois on vous demande trop, surtout dans le monde du travail actuel.
Parfois, il faut aussi sortir de l’environnement anxiogène pour prendre du recul et de l’énergie. Il ne faut pas hésiter à aller voir son médecin traitant et lui parler de la situation. Il pourra vous fournir l’attention et l’aide nécessaires. Et vous donnera son aval pour prendre une pause.
Et si jamais tout cela ne fonctionne pas, ou en plus, vous pouvez envisager de demander de l’aide à un psychologue. Votre médecin sera à même de vous guider vers les praticiens qui vous faut.
Enfin, je ne le répéterai jamais assez mais faites preuve de bienveillance envers vous. Je sais que ce n’est pas facile. Mais selon moi le meilleur moyen d’être plus doux avec soi, c’est de faire connaissance avec soi-même, de faire un état des lieux de la situation. Ce qui nous tue le plus, c’est que parfois on a une image de nous, et on se retrouve dans des situations dans lesquelles on ne se sent pas capable de faire ce que l’on pense être capable de faire. Et là c’est la chute, on est démuni, on perd nos moyens. En fait, c’est comme si on nageait dans l’inconnu en permanence et qu’on ne sait pas où aller. Forcément c’est stressant. Alors plus vous vous connaîtrez, plus vous vous regarderez avec honnêteté, sans jugement, et plus vous serez dans l’acceptation de vous-même. C’est dur, très dur mais c’est une étape hyper importante. Une fois qu’on sait d’où on part, on peut réfléchir à ce à quoi on veut tendre. Et c’est à partir de là qu’on peut avancer dans le travail. Prendre soin de son bien-être physique et mental est essentiel.
Je voudrais terminer cet épisode sur le fait qu’il ne faut pas négliger sa santé mentale, il ne faut pas rester dans votre coin. Il y aura toujours un endroit où vous pourrez trouver de l’aide.
Conclusion
Comme d’habitude, pour conclure, n’oubliez pas que comprendre ce qui participe à notre bien-être nous aide, nous, mais aussi notre entourage, à mener des vies plus épanouissantes. À terme, adopter un mode de vie sain pourrait même guider les décisions politiques et sociales dans la création d’environnements adaptés à nos besoins et bienveillants. Donc, apprendre à se connaître et cheminer permet de faire bouger son environnement. Gandhi disait que vous devez être le changement que vous voulez voir être.
Je vous remercie d’avoir écouté cet épisode, à très vite, prenez soin de vous.
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