Newsletter été Linkup : Intelligence émotionnelle, l’art de la critique
Tous les jours, un article sur le coaching, le management ou la psychologie, rien que pour vous, et pendant tout l'été ☀️
Quel rapport entre intelligence émotionnelle et acceptation de la critique ? On répond à cette question dans ce post sur le bien-être et la santé mentale au travail. C'est parti 🚀
Quel rapport entre intelligence émotionnelle et capacité à critiquer et recevoir la critique ?
« Les difficultés rencontrées au travail n’apparaissent pas du jour au lendemain, elles se développent lentement au fil du temps. » J.R. Larsson
La plupart du temps, lorsqu’il y a un conflit ou une frustration au sein d’une équipe, c’est parce qu’il y a des non-dits. Il est difficile pour beaucoup de personne de dire ce qu’elles pensent et souvent, elles attendent le point de non-retour pour le faire. En effet, ne pas dire ce que l’on pense tout de suite peut-être frustrant sur le long terme.
Toutefois, être capable d’émettre une critique est une compétence, c’est même un art ! Dans cet article, nous vous proposons quelques conseils pour faire une bonne critique. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas là pour vous dire de passer la pommade. Selon moi, la critique est puissante. Si elle est bien faite, elle est motrice dans une équipe, à l’inverse, si elle est mal faite, elle peut être dévastatrice ! Les mots d’ordre ici sont santé et bien-être au travail, et cela passe par une bonne communication. Je pense sincèrement que l’on peut parler de tout à partir du moment où les paroles sont dites avec bienveillance et respect.
L’art de la critique : une partie de l’intelligence émotionnelle
N’en doutez pas, c’est bien un art, tout le monde n’est pas capable de faire une bonne critique. Pour illustrer mon propos, je prendrais l’exemple de la réalisation d’un projet par un collaborateur.
De manière générale, pour qu’une critique soit bonne, il faut qu’elle soit utile et qu’elle sous-entend des axes d’améliorations. La critique est là pour faire avancer le projet, elle doit être précise, votre collaborateur doit comprendre d’où vient le problème.
Lorsque vous faites votre critique, c’est pertinent d’insister sur ce que l’employé a fait de bien. En relevant les forces de vos collaborateurs, vous pouvez éviter qu’ils ne se démoralisent. Ensuite, en tant que manager, chef d’équipe de projet ou CEO, vous avez un rôle de guide. Au moment où vous faites votre critique, tenter de proposer des pistes pour aiguiller votre collaborateur dans ce qu’il doit corriger, d’où l’importance de la précision de la critique. C’est essentiel dans le processus d’évolution du projet.
Être présent
Lorsque vous faites une critique, soyez présent, dites les choses en face. Il faut éviter de passer par des intermédiaires comme des mails ou des notes (ou en tout cas prévoir une rencontre pour en discuter). L’humain a tendance à extrapoler et à s’imaginer plein de scénarios. Proposer un échange en direct peut permettre d’éviter des malentendus. Enfin, au moment de faire un feed-back sur le projet, essayez de faire preuve d’empathie. En apportant une attention particulière aux réactions de notre collaborateur, on peut comprendre ce qu’il ressent et potentiellement lui apporter les clés pour qu’il puisse faire aboutir son projet.
Lorsqu’on fait une critique, partez du principe que l’on veut apporter une action correctrice et pas démolir la personne en face de nous (Daniel Goleman, 2014), sinon c’est contre-productif et ça n’a aucun intérêt. En tant que manager et même en tant que personne, quel ressenti voulez-vous renvoyer à vos collaborateurs ? On ne se souviendra pas de votre superbe tailleur tout neuf, en revanche l’énergie que vous renvoyez sera gravée dans la mémoire de votre entourage professionnel.
« Diriger, ce n’est pas dominer, c’est persuader les autres de travailler pour atteindre un but commun » (Daniel Goleman, 2014)
L’art de recevoir la critique
Bien évidemment, nous avons pensé à celui qui reçoit la critique. Dans le monde professionnel, les employés sont (sur)investis dans leur job. Encaisser une critique peut donc rapidement atteindre l’ego. Dans un premier temps et d’après mon expérience, le meilleur moyen de faire face à la critique est d’apprendre à dissocier la personne que l’on est au travail et la personne que l’on est réellement.
Lorsqu’on reçoit une critique concernant un projet sur lequel on a travaillé, ce n’est pas notre personne ni notre personnalité qui est remise en cause. C’est bel et bien notre travail. Tentons de voir la critique comme une opportunité, et non comme un échec. On a été éduqué avec l’idée que la critique est mauvaise, alors qu’en réalité, elle est enrichissante. Comment peut-on évoluer et faire mieux si on ne nous dit jamais rien ? Et surtout : si nous ne sommes pas capable d’accueillir une remise en cause ?
D’ailleurs, accueillir, c’est le mot : ne luttons pas contre ce que l’on peut nous dire, mais accueillons-le, prenons le temps de le digérer. Aujourd’hui ça pique, mais demain, nous en verrons les bénéfices.
RDV demain, on continue à parler de management, de coaching et de psychologie !
Si vous avez aimé cet article et que vous aimez cette newsletter spéciale été, laissez nous un petit commentaire, ça nous fera très très plaisir :) Merci d’avance !
Bibliographie sur l’intelligence émotionnelle :
Goleman, D., Roche, D., & Piélat, T. (2014). L’intelligence émotionnelle I, II. J’AI LU.