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Nébuleuse de l’accompagnement - 🎧 Développe #27
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Nébuleuse de l’accompagnement - 🎧 Développe #27

L'accompagnement, une coopération vers les ressources de soi

1) La nébuleuse de l’accompagnement comme développement de soi 

Il existe à ce jour de nombreuses formes d’accompagnement. Ces dernières sont notamment caractérisées sous le terme de nébuleuse de l’accompagnement. Cette nébuleuse révèle une base qui se réalise entre deux individus, l’un facilitant l’apprentissage ou le passage de l’autre à un sentiment d’appartenance (Paul, 2009 ; Charlier, 2022). Ainsi, l’accompagnement participe à la valorisation et au développement d’un “être avec et à celle d’un être ensemble”. Ces deux fonctions liées à l’appartenance de l’individu ramènent à des idées et concepts comme l’identité et la cohérence de soi avec notamment l’impact des relations intra-interpersonnelles. C’est donc dans une logique d’entretien de Soi que les formes d’accompagnement trouvent un intérêt particulier avec un ensemble de valeurs (Paul, 2009 ; Tschopp et Stierli, 2014) : 

  • Le coaching et l’idée de maïeutique 

  • Le counseling et la relation d’aide 

  • Le tutorat et l’apprentissage 

  • Le mentorat et la solidarité intergénérationnelle 

  • Le compagnonnage et la notion de transmission 

Chacune de ces formes d’accompagnement s’inscrivent dans l’étymologie du verbe latin ac-cum-pagnis qui signifie être avec et aller vers celui qui deviendra un compagnon (Charlier, 2022). Ainsi l’accompagnement fait référence à l’idée de partage et d’appartenance. En effet, la relation qui s’effectue dans un accompagnement admet un partage pour l’individu et le guidant vers l’action (Lhotellier, 2001 ; Paul, 2009 ; Tschopp et Stierli, 2014). 

2) La relation accompagnant-accompagné, une coopération vers l’action 

La définition même de l’accompagnement renvoie donc à une logique de sens et de coopération (Tschopp et Stierli, 2014). Cette logique s’inscrit dans une dimension à la fois relationnelle, temporelle et opérationnelle (Paul, 2009 ; Tschopp et Stierli, 2014). 

Dimension opérationnelle 

Tout d’abord la dimension opérationnelle précise que l’accompagnement conduit à quatre idées majeures (Paul, 2009 ; Thibauville et al., 2019 ; Thiébaud et Vacher, 2020 ; Charlier, 2022). 

En premier lieu, la secondarité. Elle symbolise le fait que celui qui accompagne est au second plan, car souvent commandité par l’individu (Paul, 2009 ; Charlier, 2022). Son rôle est nécessaire à la formation de ce binôme en soutenant le sens et le développement de celui qui est accompagné. Ensuite, le cheminement inclut le temps d’élaboration et les étapes nécessaires à la mise en réflexion et la capacité à agir de l’individu. Puis, l’effet d’ensemble consiste à impliquer les deux individus à tous les stades de ce cheminement. Enfin, l’idée de transition signifie que ce parcours est temporaire. Il comprend donc un début, un développement et une fin. 

Dimension relationnelle 

C’est au travers de ces quatre idées majeures que doit émerger une dimension relationnelle pour arriver vers une mise en action de l’individu (Paul, 2009). La dynamique de changement chez l’individu va donc être fortement impactée par la qualité de la relation (Honoré, 1992 ; Paul, 2009). Cette relation est définie comme “un rapport à l’autre comme un rapport ouvert sur d’autres rapports à l’autre” (Honoré, 1992). 

Dimension temporelle 

D’autre part, la dimension temporelle, plus facilement instrumentale, est directement lié aux résultats attendus par la mission d’accompagnement (Paul, 2009 ; Charlier, 2022). Cette dimension “tend à occulter les exigences requises par la dimension relationnelle, souvent laissée pour compte, fonctionnant ou pas au gré des affinités personnelles” (Paul, 2009).  

L’accompagnement, vers une dimension de coopération 

C’est donc la capacité à combiner ces dimensions, relationnelle, temporelle et opérationnelle, qui aboutit une dimension de coopération (Paul, 2009 ; Tschopp et Stierli, 2014). Cette coopération s’inscrit, non uniquement dans un objectif à réaliser, mais surtout dans des principes guidant l’action de l’individu (Lhotellier, 2001 ; Tschopp et Stierli, 2014).  

De plus, l’accompagnement nécessite un espace privilégié de libre expression et d’analyse (Thibauville et al., 2017). Que l’accompagnateur soit interne ou externe à l’organisation, sa relation avec l’accompagné sera différente notamment en termes d’espace de liberté et d’ajustement (Charlier, 2022). 

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3) L’accompagnement, un espace de développement des ressources 

Les conditions évoquées précédemment dans la relation accompagnant/accompagné et la nécessité d’un espace propice à cette coopération sont les éléments nécessaires aux développements des ressources de l’individu (Tschopp et Stierli, 2014 ; Thibauville et al., 2019). 

En effet, une fois que ces éléments sont mis en place, l’individu se retrouve d’autant plus en mesure (Thibauville et al., 2017 ; 2019) :
– d’identifier ses ressources,
– d’identifier ses freins afin d’atteindre son objectif
– de définir un projet 

L’accompagnement, un travail de soi aux multiples processus 

L’accompagnement représente donc un travail de connaissance de soi à la fois continu et progressif qui mobilise chez la personne différents processus comme (Tschopp et Stierli, 2014 ; Bernaud et al., 2015 ; Paul, 2016 ; Thibauville, et al., 2017 ; Thibauville et al., 2019 ; Thiébaud et Vacher, 2020 Charlier, 2022) :
– L’introspection qui est décrite comme une analyse expérientielle de l’individu se retrouvant face à son parcours, ses souvenirs, ses pensées, ses émotions et ses compétences. Ce processus peut conduire autant à une réélaboration qu’à une distance du vécu de la personne.
– Puis, la construction de sens englobe tout un ensemble de sous processus comme le concept de Soi, l’identité et les valeurs.
– Ensuite, la subjectivité de l’accompagné est liée à travers l’évaluation de ses actions, de ses pensées et de ses représentations et de ses jugements.
– Enfin, le rôle joué par les émotions est une des conditions de réussite aussi de l’accompagnement. Une posture d’accueil et de non-jugement des émotions est essentielle pour faciliter le partage et contribuer à l’analyse.  

Fondamentalement, l’orientation de l’accompagnement d’un individu est uniquement tournée vers lui-même, vers une intégrité dans ses choix, décisions et actions (Lhotellier, 2001 ; Paul, 2009 ; Tschopp et Stierli, 2014). Ainsi, questionner l’accompagnement comme fondement, c’est positionner cette nébuleuse dans un développement de Soi, de ses ressources et dans laquelle chacune des formes possède sa propre visée d’appartenance (Paul, 2009). Ce cheminement relationnel diffère selon les accords, les objectifs et les moyens mis en œuvre. 

L’accompagnement, une ressource externe aux divers rôles 

Ainsi, l’accompagnateur représente une personne ressource pour l’individu (Thibauville et al., 2019). En effet, il est une ressource externe facilitant un soutien et un soutien social. Dans un objectif de dynamisation de l’individu, l’accompagnateur va combiner quatre rôles (Paul, 2016 ; Thibauville et al., 2019) :
– Celui de passeur pour que l’accompagné soit l’acteur ;
– Un rôle de veilleur quant à ce qu’il se passe en l’autre, il ne fait pas à la place de celui-ci.
– Un rôle aussi d’actant par sa capacité à s’engager dans un dispositif, des principes
– Et enfin d’ouvreur du chemin à l’autre par sa démarche d’initiative qui soutient l’individu dans son orientation et de dégager des perspectives 

L’élément primordial d’un accompagnement est donc de développer de nouvelles ressources chez l’individu pour le faire évoluer dans sa situation (Paul, 2009). De plus, ce développement des ressources doit aussi contribuer à un enrichissement de l’expérience de l’individu afin qu’il puisse agir de manière autonome à d’autres changements. 

C’est l’idée de cheminement et non de but à atteindre qui importe. Le but n’étant pas présenté de manière précise avant la mise en mouvement, car celui-ci peut évoluer au cours du cheminement (Paul, 2009 ; Thiébaud et Vacher, 2020 ; Charlier, 2022). Ainsi, se donner une orientation est une ressource mais ne constitue pas le but. 

Il n’est donc pas question de diriger l’autre, mais de l’amener à réfléchir sur ses agissements, attitudes, comportements (Paul, 2009).  Nous parlerons plutôt de réflexivité et d’une relation d’aide à autrui dans les choix qui orientent sa vie (Paul, 2009).  

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Crédits musique :

"Vibing Over Venus" Kevin MacLeod (incompetech.com)
Licensed under Creative Commons: By Attribution 4.0 License
http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

"Pleasant Porridge" Kevin MacLeod (incompetech.com)
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